Bottes

14 novembre 2014

Essai bottes Puma 1000 V3

Essai bottes Puma 1000 V3

Massive attaque

Nous avons testé les bottes de compétition Puma 1000, dans leur troisième avatar, la 1000 V3. Très techniques, voire technologiques, ces bottes allient confort et sécurité avec un style inimitable.

La fermeture par boucle micrométrique et laçage arrière déroute, mais on s'y fait et c'est finalement très rapide.

La fermeture par boucle micrométrique et laçage arrière déroute, mais on s’y fait et c’est finalement très rapide.

Pas banales ces Puma 1000 V3 ! Et ce, dès le premier contact, visuel. Si l’avant de la botte est très pur, très fluide, surtout la botte droite qui ne dispose pas de protection pour sélecteur, le talon et l’arrière, emprisonnés dans une gangue de plastique baptisée « Ghost Doctor », sont massifs. Drôle de contraste, mais l’ensemble est dotée d’une esthétique singulière qui nous a plu. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde, au vu des remarques acerbes de certains, comparant nos bottes de compet’ du jour à des « rollers » ou, pire, des « chaussures de ski mal dégrossies ». Chaussures de ski ? Pas loin… Il faut dire que les contraintes sont presque les mêmes entre les chevilles d’un skieur et celles d’un motard. Il faut tolérer les mouvements pour assurer maîtrise et confort, tout en limitant au maximum les hyper-extensions (fatales pour les tendons, ligaments et autres) et les impacts.

D’où la gangue de plastique, impressionnante mais sécurisante sur le plan technique. Le talon, notamment, est totalement encapsulé et à l’abri de la plupart des impacts. Délicate attention de la part de Puma, la semelle anti-dérapante est inclinée sur l’arrière, permettant de reposer sur ladite semelle lorsque l’on se pose dans le paddock entre deux sessions, sur une chaise par exemple. Sympa ! Passé le premier contact visuel, s’agit d’enfiler la bête… Et euh… On déclipse là… Et… En fait, c’est simple, mais il faut s’y faire. Une fois boucles automatiques déverrouillées et laçage libéré, on enfile son pied dans le chausson, on serre le laçage, on fait un nœud avec ce qui dépasse et on referme la coque en plastique, le pied fermement maintenu. Une fois le réglage initial ajusté, il ne bouge plus.

Bottes poids lourd !

Le « Ghost Doctor » maintient la cheville dans toutes les directions, tout en assurant des mouvements normaux fluides. Impressionnant tout de même, et lourd !

Le « Ghost Doctor » maintient la cheville dans toutes les directions, tout en assurant des mouvements normaux fluides. Impressionnant tout de même, et lourd !

Passé cette mise en jambes technique, les premiers pas infirment le sentiment de rigidité des bottes. Ces chaussons sont fermes, avec un maintien latéral total (et c’est ce qu’on leur demande), mais restent confortables, notamment grâce à un large soufflet sur le devant. En revanche, elles sont lourdes, très lourdes. Notre balance a révélé un conséquent 1 455 grammes…par botte ! Soit près de 500 grammes de plus que la moyenne, voire le double de certaines bottes de piste ultra light. La sécurité doit être à ce prix… Heureusement, ce poids est concentré autour du talon et la botte reste assez équilibrée, en marche comme sur la moto. Sur la moto, la souplesse globale permet des passages de rapports aisés, et la bonne adhérence de la semelle permet un positionnement au poil sur les repose-pieds. Sur piste, c’est le panard. Sur route, le tableau de bord se nuance plus, des concurrentes plus légères faisant aussi bien.

Nous n’avons toutefois pas poussé le vice à nous prendre une gamelle mémorable avec pour tester le bien fondé de cet attirail sécuritaire… Pas étanches (il n’y a pas de membrane, même en option), les 1000 V3 résisteront toutefois à une petite ondée grâce à leur grande fluidité et leur absence de coutures. En revanche, sous une grosse pluie pas de miracle, vous ne marcherez pas sur l’eau mais dans l’eau. Un ultime bémol s’est révélé durant notre essai : le slider en nylon de gauche à voulu prendre la tangente ! Desserré ou mal serré, il est sorti de son logement, étant fixé par une vis et une languette, trop courte à notre avis. Un coup de serrage et de frein filet sur la vis devrait cependant pallier à ce genre de désagrément, probablement dû aux vibrations de nos montures d’essai…

Affichées à plus de 350 €, les Puma 1000 V3 sont assurément protectrices et la santé de vos extrémités est peut-être à ce prix. Étonnamment confortables malgré un poids très élevé, ces bottes techniques sont plus à leur place sur piste, ou en usage routier intensif. Leur remplaçante est sur les rails pour 2015, mais elle ne devrait à priori pas révolutionner le concept initial…

ON AIME : ON N’AIME PAS :
+ L’esthétique très pure et soignée – Le poids démentiel, bien qu’équilibré
+ Le confort de marche réel – La fermeture pas simple à appréhender
+ La sécurité prodiguée – L’absence de version étanche disponible

FICHE TECHNIQUE

Bottes en cuir synthétique resistant, semelle extérieure en caoutchouc résistante aux hydrocarbures, semelle intérieure hypoallergénique, système anti-torsion Ghost Doctor, renfort de talon, absorbeurs de chocs sous le talon, renfort sur le pied gauche au niveau du sélecteur de vitesse, laçage arrière, fermeture par boucles micrométriques.
Du 38 au 46 en noir/blanc, blanc/bleu, noir/vert et blanc/rouge (ventilée).

TARIF

359 €

NOTES

Finition : 8/10
Enfilage : 8/10
Confort : 8/10
Étanchéité : sans
Protection : 10/10
Rapport qualité/prix : 8/10

NOTE GLOBALE

8,4/10

Photo : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontaineLes soufflets permettent un confort de bon aloi et des mouvements en souplesse. Photo : Benoît LafontaineSi la botte gauche est chargée (protection sélecteur), la droite est hyper fluide. Rarement vu sur des bottes de piste... Photo : Benoît LafontaineLa protection offerte par le système « Ghost Doctor » semble énorme, avec des mouvements fluides mais très contenus. Il faut dire que l'ensemble pèse son poids... Photo : Benoît LafontaineLa botte gauche dispose d'un renfort sélecteur. Photo : Benoît LafontaineLes sliders sont désormais en nylon, alors qu'ils étaient auparavant en métal. Finies les étincelles, mais c'est ça de gagné en poids... Photo : Benoît LafontaineFixés par une vis devant et une languette en plastique (trop courte à notre avis), les sliders peuvent se changer aisément. Photo : Benoît LafontaineLa fermeture par boucle micrométrique se règle, puis se ferme sans y penser. Un pli à prendre... Photo : Benoît LafontaineLes flancs supérieurs de la botte sont également dotés de renforts. Photo : Benoît LafontaineLes flancs supérieurs de la botte sont également dotés de renforts. Photo : Benoît LafontainePhoto : Benoît LafontainePour défaire les bottes, il faut d'abord défaire les boucles micrométriques... Photo : Benoît LafontainePour défaire les bottes, il faut d'abord défaire les boucles micrométriques... Photo : Benoît LafontainePour défaire les bottes, il faut d'abord défaire les boucles micrométriques... Photo : Benoît LafontainePour défaire les bottes, il faut d'abord défaire les boucles micrométriques... Photo : Benoît Lafontaine... puis écarter la gangue de plastique afin d'atteindre le laçage. Photo : Benoît LafontaineCe laçage est verrouillé par un blocage automatique. Photo : Benoît LafontaineLes boucles micrométriques sont assez énervantes à régler, mais on ne le fait en théorie qu'une seule fois. Photo : Benoît LafontainePour enfiler la botte, il faut serrer le laçage en tirant dessus, faire un nœud de ce qui dépasse et le ranger derrière la coque en plastique (pour éviter de l'accrocher dans un repose-pied ou un sélecteur), puis fermer les boucles micrométriques. Photo : Benoît LafontainePour enfiler la botte, il faut serrer le laçage en tirant dessus, faire un nœud de ce qui dépasse et le ranger derrière la coque en plastique (pour éviter de l'accrocher dans un repose-pied ou un sélecteur), puis fermer les boucles micrométriques. Photo : Benoît LafontainePour enfiler la botte, il faut serrer le laçage en tirant dessus, faire un nœud de ce qui dépasse et le ranger derrière la coque en plastique (pour éviter de l'accrocher dans un repose-pied ou un sélecteur), puis fermer les boucles micrométriques. Photo : Benoît Lafontaine

Par Simon Palatchi, photos Benoît Lafontaine

Une réflexion au sujet de « Essai bottes Puma 1000 V3 »

  1. Vue au Salon de Moto. Zurich ( CH) ). Super…MAIS IMPOSSIBLE DE TROUVER EN VENTE À MA TAILLE 45 / 46 !!!!!
    Ou puis-je les trouver Botte Moto Puma 1000 V3 ?
    Ou un Nr. De Tel. Chez Puma ou le fabricant ?
    Prix vue entre Fr. 199.- et Fr. 210.-
    Merci

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*